La biodiversité est en net déclin ces dernières décennies partout dans le monde et l’agriculture est identifiée à la fois comme une cause et une victime de ce déclin. Nos équipes de recherche travaillent sur la conception et l’évaluation de pratiques agricoles qui préservent, voire même augmentent, la biodiversité cultivée et non-cultivée dans les agroécosystèmes et qui optimisent ainsi les différents services fournis par cette biodiversité (production, pollinisation, régulation des ravageurs, préservation de la qualité des eaux…).
Nos travaux de recherche se basent notamment sur l’adaptation de pratiques agroécologiques, déjà utilisées par les agriculteurs ou nouvellement implémentées, pour multiplier ou intensifier les services qu’elles fournissent. Nous évaluons, au travers d’expérimentations en parcelles d’agriculteurs, l’impact de ces pratiques sur les ravageurs et maladies des cultures ainsi que sur la biodiversité utile (pollinisateurs et ennemis naturels des ravageurs de culture).
Nous travaillons également sur l’évaluation de la biodiversité méconnue des plaines agricoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes : oiseaux, insectes et plantes messicoles. Ceci nous permet d’identifier des possibilités d’amélioration, en prenant en compte les besoins économiques, techniques et sociaux des territoires et de l’agriculture. Nous étudions aussi l’optimisation et les synergies qui peuvent exister entre politiques agro-environnementales, politiques de préservation de la biodiversité et politiques d’aménagement (SRADDET, Schéma régional de développement durable et d’égalité des territoires, SCOT, schéma de cohérence territoriale). Ces recherches associant écologie, agronomie et sciences sociales sont conduites en partenariat étroit avec les acteurs : agriculteurs, chambres d’agriculture, associations environnementales, collectivités territoriales, Région.