Ecostack : Empiler les services écosystémiques

Empiler les services écosystémiques : mécanismes et interactions pour une protection optimale des cultures, favorisation de la pollinisation et la productivité

Pratiques agronomiques pour la production de services écosystémiques à partir des cultures

Site web du projet Ecostack

Mots clés : Conservation biological control, Crop associations, Cultivar mixture, Diversified cropping systems, Ecosystem services, Functional biodiversity, Pest regulation, Pratiques agroécologiques

Carabus monilis (Source : Anthony Roume)

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Metopolophium dirhodum (Source : Sarah Grauby)

Le projet EcoStack a eu pour objectif de développer des stratégies de production agricole écologiquement, économiquement et socialement durables via l’empilement de fournisseurs de services de biodiversité et d’outils bio-inspirés pour la protection des cultures, à l’intérieur et autour des champs agricoles, afin d’améliorer la durabilité des systèmes de production alimentaire à travers l’Europe.

Une partie du projet a consisté à étudier la combinaison de différentes pratiques agroécologiques dans les champs cultivés et l’impact sur la régulation des ravageurs et le soutien aux populations d’ennemis naturels. Plusieurs partenaires dans différents pays ont testé la combinaison de cultures céréalières et de légumineuses de couverture et son impact sur les pucerons ravageurs et leurs ennemis naturels. En France, des expériences ont été menées sur l’association de l’orge d’hiver (cultivée en mélange) avec une culture de couverture de trèfle afin d’évaluer le potentiel de ces pratiques pour protéger l’orge contre les pucerons, vecteurs importants du virus de la jaunisse nanisante.

Notre approche expérimentale

Nous avons mené des essais au champ dans des fermes en agriculture biologiques de la région Auvergne Rhône Alpes sur 2 saisons de culture (2019/2020 – 2020/2021). Sur 10 parcelles, 2 variétés d’orge brassicole d’hiver ont été cultivées seules ou en mélange et associées à un couvert de trois trèfles (trèfle violet, trèfle d’Alexandrie et trèfle blanc).

Principaux résultats

En automne, la présence de pucerons n’a pas été affectée par l’association de l’orge avec le trèfle. Ce résultat pourrait être dû à un développement insuffisant de la couverture de trèfle (faible biomasse) pour perturber les pucerons dans la localisation des plantes hôtes. De même, l’utilisation d’un mélange de variétés de céréales n’a pas réduit l’infestation par les pucerons en automne.  

Au printemps, trois espèces principales de pucerons des céréales ont été observées. Le mélange de variétés de céréales a montré une sensibilité intermédiaire entre celle des variétés les moins et les plus sensibles. La combinaison de l’orge et du trèfle a réduit les populations de M. dirhodum et de R. padi, mais a augmenté celles de S. avenae. La présence de trèfle a également augmenté les ennemis naturels des pucerons, mais cet effet a varié en fonction des conditions climatiques et du développement du trèfle.L’association de l’orge avec le trèfle a conduit à une légère baisse des rendements (16%). Cependant, à l’échelle du système de culture, elle a permis de réduire la biomasse des adventices d’environ 50 % et de fournir de l’azote à la culture suivante, ce qui pourrait compenser la perte de rendement par des économies sur les intrants tels que les engrais, les pesticides, le temps de travail et l’énergie fossile liée à la réduction des opérations de désherbage.

ÉQUIPE PROJET CLAS

Aurélie Ferrer, Sarah Grauby, Anthony Roume, Vincent Tolon, Alexander Wezel (unité de recherche Agroecologie et Environnement).

Partenaires

• Universitat de Barcelona, Spain
• Rothamsted Research, Harpenden, Hertfordshire, UK
• Swedish University of Agricultural Science, Sweden
• University of Banja Luka, Faculty of Agriculture, Bosnia and Herzegovina
• University of Kassel, Germany
• Natural Resources Institute, LUKE, Finland
• Kompetenzzentrum Ökolandbau Niedersachsen GmbH (KÖN), Germany