

Le 23 janvier 2025, l’ISARA a accueilli 150 personnes venues participer à la table ronde intitulée ‘Quelle pensée politique pour la transition agroécologique?‘, animée par Olivier Duchêne, enseignant-chercheur à l’ISARA. Cette table ronde a réuni Mathieu Calme, ingénieur agronome et directeur de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH), et Olivier Hamant, biologiste et directeur de recherche INRAE.
La thématique a suscité un vif intérêt avec des échanges fournis entre les intervenants et les participants.
Retour sur cet évènement avec Olivier Duchêne, co-organisateur et animateur de l’évènement

Vouloir aborder la question des réflexions politiques qui gravitent autour de l’agroécologie n’est jamais totalement facile ou évident.
Il y a toujours le risque de le faire dans un entre-soi qui s’auto-confirme trop facilement, ou au contraire de générer une arène dans laquelle des postures contraires vont s’affronter et tenter de remporter le match, sans qu’il soit vraiment question de réfléchir et de construire un raisonnement avec honnêteté et transparence. J’ai l’impression que la soirée avec Matthieu Calame et Olivier Hamant a au moins réussi à rappeler qu’on pouvait se réunir pour parler sereinement et lucidement des bouleversements écologiques et sociaux en cours, qui se répercutent très violemment sur le monde agricole. Je pense que les réflexions de Matthieu et Olivier ont avant tout servi à ouvrir une discussion sur le fonctionnement des systèmes, et à donner envie de s’approprier cette pensée « systémique » qui permet de sortir des ornières et d’imaginer des choses ambitieuses, nouvelles, pour l’agriculture et plus globalement.
Ce qui m’a semblé le plus réjouissant dans ces échanges, c’est la diversité et la pertinence des questions qui ont été posées par les étudiants et les professionnels venus de l’extérieur. Ils ont notamment permis de bien remettre la question des leviers et de l’organisation politique au centre du débat. Ce à quoi Matthieu et Olivier ont proposé, en fil rouge, de réinvestir fortement la dimension territoriale. Mais je vous laisse écouter le podcast si vous voulez avoir plus d’informations !